Un. Deux. Trois.
Véritable spectacle-événement, Un. Deux. Trois., c’est d’abord Mani Soleymanlou; c’est ensuite Mani et Manu; c’est finalement 36 interprètes, qui mettent en scène leurs expériences, leurs idées et leurs aspirations. Né·e·s ici ou ailleurs, autochtones ou métis·se·s, mais tou·te·s francophones, iels sont venu·e·s des quatre coins du Canada pour poser cette question: qu’est-ce qui, collectivement, nous définit, nous divise et nous réunit?
Sans discours ni pancartes, sans rhétorique ni phrases creuses, Un. Deux. Trois. revisite notre héritage et ose soulever des questions d’identité, tout en étant résolument festif. Insensé, ambitieux, ce spectacle inclassable part à la rencontre des publics de Vancouver à Moncton, en passant par Ottawa, Québec, Toronto, Winnipeg, Caraquet et Sudbury, et s’arrête à Montréal pour quelques soirs seulement.
Un est né, il y a dix ans, d’une question que s’est posée Mani Soleymanlou, acteur, dramaturge et metteur en scène québécois. Né à Téhéran, ce dernier a vécu à Paris avant de débarquer à Toronto, à Ottawa puis, finalement, à Montréal. Alors que son pays natal se soulevait et que, par centaines de milliers, de jeunes Iranien·ne·s revendiquaient dans les rues de Téhéran leur droit d’exister, Mani s’est demandé: que reste-t-il d’iranien en moi ?
Deux est né il y a 8 ans d’une rencontre. Alors qu’il joue Un — plus de 150 fois sur 3 continents —, Mani réalise que le questionnement si intime qui est au cœur même de la pièce trouve écho chez «l’Autre». Cet autre sera Emmanuel Schwartz.
Trois est né d’une folie. Et si la quarantaine de chaises vides de la scénographie d’Un et de Deux ne l’étaient plus ? Et si la parole de Mani et celle d’Emmanuel se mêlaient à une symphonie francophone ou (pourquoi pas?) à une cacophonie de voix pour nous permettre de nous questionner sur ce qui, autour de cette langue, nous éloigne et nous rallie?
Mentions
Un. Deux. Trois. est une création d’Orange Noyée en partenariat avec le Théâtre français du Centre national des Arts, le Théâtre du Nouvel-Ontario, le Théâtre français de Toronto, Duceppe, Le Théâtre du Trident, Le Théâtre l’Escaouette, le Théâtre populaire d’Acadie, le Théâtre la Seizième, le Théâtre Cercle Molière.
Un. Deux. Trois. est soutenu par le Fonds national de création du CNA, la Fondation du CNA, la Fondation Cole, le Conseil des arts et lettres du Québec, le Conseil des Arts du Canada, le Conseil des arts de Montréal et Power Corporation.
Trois été créé à Montréal en 2014 par Orange Noyée en coproduction avec le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui et le Festival TransAmériques.
Programme - Un. Deux. Trois.
Bande-annonce | Un. Deux. Trois.
Voir la videoMani Soleymanlou est un virtuose qui sait bien s'entourer. L'écriture, le jeu, la scénographie: tout est magnifique. Drame, tragédie, humour et absurde se côtoient pour une communion intelligente des émotions! Un coup de maître! — S.M.
Touchant, drôle et instructif. Ce spectacle porte à réfléchir sans être lourd, amuse sans ridiculiser, émeut sans tomber dans le mélodrame. Je me suis reconnue à plusieurs reprises dans cette quête identitaire. Merci pour ce moment inoubliable! — S.P.
Dense, un spectacle qui nous interpelle et nous amène à réfléchir, à questionner les informations et nos prėjugés. — G.L.
Spectacle audacieux, hors de l'ordinaire. On ne s'ennuie pas du tout malgré la longueur de la pièce. Sujets sensibles abordés de front qui invitent à la réflexion. — D.T.
Un marathon de rires, de paroles fulgurantes et de constats gênants. Une admiration sans borne pour la plume et le jeu physique de l'auteur et l'interprète. — M.B.
C'était passionnant! De grands sujets sont traités, à la fois avec sensibilité et énormément d'humour. — S.B.
«C’est un spectacle absolument extraordinaire» (Philippe Marcoux)
«Le travail de mise en scène [est] vraiment impressionnant [...]Un cocktail d’émotions!» (Christelle d'Amours)
Entrevue avec Mani Soleymanlou
Entrevue Mani Soleymanlou | Le Devoir
«J’ai essayé de voir ce qui nous unit dans ce pays… c’est compliqué! Il y a plein de notions très riches qui apparaissent, mais aussi des blessures anciennes auxquelles il faut encore réfléchir: le rapport des francophones hors Québec au Québec, les francophones qui haïssent se faire appeler "hors Québec" et qui disent "on n’est pas en soustraction de"; il y a aussi des notions de racisme qui apparaissent soudainement, sans que cela ait à voir avec la couleur de peau.»
Petit lexique pour pimenter votre parlure francophone
Photos en répétition: Un. Deux. Trois.
«La rentrée chargée de Mani Soleymanlou», La Presse
«J’avais envie de me pencher sur ce qu’est exactement le théâtre français au Canada, voire de me demander si ce théâtre existe vraiment. Un, Deux, Trois reste une des meilleures façons de réfléchir à certains enjeux comme le fait français ou la diversité sur scène, car nous sommes 40 cerveaux à réfléchir autour de la table.»
Reportage au Téléjournal 18h: 40 artistes sur scène
Entrevue avec Mani Soleymanlou à Retour vers la culture, ARTV
«C’est un énorme privilège de pouvoir se poser ces questions là. C’est quoi notre rapport à la diversité? Notre rapport à la langue? Notre rapport à l’autre? C’est quoi l’identité aujourd’hui? Ça devient un terrain de jeu incroyable. C’est un gros luxe, un gros cadeau pour que je comprenne mieux le monde dans lequel on évolue.»