Oncle Vania
Une maison de campagne où règne un calme apparent, où se croisent des êtres qui vivent une existence morne et sans histoires. Sérébriakov, vieil enfant gâté, geignard, hypocondriaque, écrivain raté et oisif. Eléna Andréevna, sa jeune épouse, beauté inutile accablée d’ennui. Sonia, toute entière vouée au travail, jeune vie déjà sacrifiée, sans relations, sans amour. Astrov, médecin désabusé, cynique et lucide. Teleguine, propriétaire foncier ruiné, incarnation d’une vie creuse et inutile. Et Ivan Voïnitzki, que Sonia appelle affectueusement oncle Vania, qui a sacrifié toute sa vie à ce faux dieu de Sérébriakov et qui, voyant son avenir désolé et sa vieillesse sans illusions, se révolte contre une existence terne qui a fini par tuer en lui tout rêve de bonheur, tout espoir, toute inspiration, toute poésie. Et quand tout semblera «rentrer dans l’ordre», du fond même de son désespoir, Vania entendra Sonia lui dire: «Qu’y faire! Nous devons vivre!» Oncle Vania, une fresque lucide toute en nuances et en demi-teintes, des êtres brisés à la recherche des chemins encombrés qui devraient mener au bonheur. Un metteur en scène, une même équipe d’acteurs et de concepteurs, neuf mois de gestation et voilàOncle Vania chez Duceppe et La Mouette au TNM.