
Corps fantômes

Quand Marion reçoit une boîte remplie d’objets ayant appartenu à son père, elle découvre un passé qu’on lui avait caché: cet homme qu’elle n’a jamais connu a vécu un grand amour interdit… Et qui est Francis?
Flashback, 1990. Montréal vibre. Les bars sont pleins, Vogue tourne en boucle, la communauté queer danse pour oublier que le sida rôde, que l’homosexualité est encore vue comme une maladie mentale, que les personnes gaies sont régulièrement attaquées en pleine rue. Et la police? Mieux vaut l’éviter.
Au cœur de ce tourbillon, un amour impossible: un jeune artiste tombe pour un policier tiraillé entre devoir et désir. Autour d’eux gravite un groupe d’ami·es où chacun·e tente de recoller les morceaux de son identité pour trouver sa place. Puis une idée s’impose: la survie passe par la solidarité. La communauté LGBTQIA2+ organisera sa résistance.
Entre passé et présent, Corps fantômes tisse un thriller haletant et bouleversant, où les secrets intimes rejoignent les grandes luttes collectives. En plongeant dans l’histoire de son père, Marion découvre bien plus qu’un secret de famille: elle ravive une génération réprimée, partiellement décimée, qui s’est battue pour faire reconnaître ses droits. Une histoire d’amour et de combats. Une histoire qui ne s’était pas rendue à nous. Jusqu'à maintenant.
Spectacle sans tabou qui flirte avec la démesure, Corps fantômes fait cohabiter sur scène le cru et le sublime pour bâtir une mythologie queer 100% d’ici.
S’inspirant de faits réels, la pièce est peuplée de figures marquantes comme Michael Hendricks, Réjean Thomas, Claudine Metcalfe ou Josée Yvon, et fait revivre des moments clés de la mobilisation, de la descente au Sex Garage aux coups d’éclat d’ACT UP. Il était temps.
Pour raconter cette histoire importante, La Messe Basse a réuni un collectif de huit artistes qui ont écrit Corps fantômes à plusieurs mains, nourri·es par leur vécu, leurs recherches, leurs rencontres. Pendant quatre ans, dont deux en résidence d’écriture de Duceppe, iels ont fouillé les archives, interrogé les survivant·es. Sous la direction inspirée de Maxime Carbonneau à la mise en scène et avec l’accompagnement de Dany Boudreault à la script-édition, cette œuvre ambitieuse prend forme sur scène comme un cri du cœur: qu’avons-nous oublié? Que sommes-nous prêt·es à défendre aujourd’hui?
« Corps fantômes est une fiction documentée qui vient combler un bris de transmission. C’est le portrait d’une époque où la culture québécoise était en plein essor, en marche vers un grand geste d’affirmation nationale, tandis qu’une fraction de la société subissait répression et opprobre. Ce n’est pas juste un théâtre d’identité, c’est un théâtre de mobilisation. En fait, c’est une façon de dire à une certaine jeunesse : “Continuez à vous battre, vos droits sont en péril.” » – Dany Boudreault, script éditeur, et Maxime Carbonneau, metteur en scène
Bande-annonce
Programme — Corps fantômes
Traumavertissement
La pièce contient des scènes de nudité, de sexualité explicite, de consommation de drogue et la représentation d’actes violents. Nous préférons vous en avertir.
Des effets stroboscopiques sont utilisés pendant le spectacle.
Les cigarettes fumées sur scène sont des accessoires théâtraux et ne contiennent aucun tabac ni nicotine.
Représentations surtitrées | English-Surtitled Performances

Tapis rouge pour Corps fantômes

Critique La Presse: «8,5/10» «Une fresque titanesque et indispensable»

Critique Le Devoir: «Cri de ralliement»

«C'est drôle et c’est ça la grande surprise» – Thomas Leblanc
«L’humour est partie intégrante de la culture queer […] J’ai vraiment beaucoup rigolé» – Audrée-Anne Blais
«C’est une équipe all star du théâtre québécois qui fait cette proposition-là. [...] Allez-y, c’est vraiment un moment historique!» – Thomas Leblanc
«C’est beau de voir que des institutions se mobilisent pour raconter notre histoire.» – Eugénie Lépine Blondeau (en parlant des Minutes de la création)
«Corps fantômes»: créer sa propre mythologie (entrevue)


Dans les coulisses de Corps Fantômes


«Un projet colossal et collectif.[...] Une oeuvre monumentale.»
«Gabriel Cloutier Tremblay, qui joue Francis, est central à Corps fantômes et c’est un point d’ancrage incroyablement solide, une superbe performance.»
«Que ce soit dans l’écriture, la mise en scène, l’intime, le politique, le collectif, qui se mélangent sur scène, c’est franchement très très précieux, prenant et très très beau.»
«C’est un devoir de mémoire qu’on fait chez Duceppe en ce moment. C’est un appel à la solidarité, un appel à poursuivre les luttes, c'est se souvenir des morts mais aussi honorer les vivants. C’est vraiment quelque chose qu’il fallait faire pour ne jamais oublier parce que, au final, cette histoire-là elle est peu connue et il faut la raconter.»
«À l’école, on n’apprend rien de notre histoire, c’est un pan invisibilisé du récit québécois. Les luttes pour l’égalité des droits, si on n’a pas cette chance d’être ami avec des soixantenaires, c’est une partie de l’histoire qui meurt avec eux.»
«La montée des extrémismes, la violence envers la communauté trans, les crimes haineux qui augmentent: on a une sensation d’énorme retour en arrière.»
«Oui, c’est l’histoire de la communauté gaie, lesbienne et trans, mais c’est aussi l’histoire du Québec.»
Liste de lecture autour de Corps fantômes

«Les trois heures de spectacle passent comme une brise.»
«On ressort de la salle à la fois bouleversé·e et rempli·e de gratitude à l’égard de ces générations précédentes qui ont combattu les inégalités et les injustices afin que les suivantes puissent se tenir debout.»
«Cette pièce est un geste politique qui nous rappelle que les droits des minorités ne sont jamais totalement acquis et que chaque citoyen.ne doit faire sa part pour éviter que les erreurs du passé ne se répètent et que la haine ne prenne le pas sur notre humanité partagée.»
Liste d'écoute musicale inspirée par Corps fantômes


Années de combats: la trame historique de Corps fantômes

Photos en répétition: Corps fantômes

C'est quoi, un die-in?

Corps fantômes: Devoir de mémoire (Fugues)



photo: Danny Taillon
«Corps fantômes est une pièce en deux actes. Dans le premier, on présente surtout la vie gaie de Montréal avec en toile de fond le sida, bien évidemment, mais ce n’est pas le sujet principal. Dans le second, c’est plus politique, puisqu’on parle du commencement d’une résistance: de la relation entre la police et les communautés, mais aussi avec les politiciens. En fait, d’une communauté dont chaque membre est isolé, mais qui va commencer à se souder pour obtenir une reconnaissance.»

Corps fantômes: l’exposition

«Un documentaire fictif étoffé et brillant»
«Il y a fort à parier que ce spectacle vous habitera même à votre sortie de la salle.»
«La mise en scène [de Maxime Carbonneau] regorge de poésie et d’inventivité.»
«Gabriel Cloutier Tremblay [est] tout simplement magistral»
«une pièce [...] qui nourrit la curiosité, qui est rassembleuse, qui donne envie de militer. Go!»
Corps fantômes: une pièce essentielle


Photos de scène: Corps fantômes

Les vrais visages de la lutte: des noms à ne pas oublier



Lieux de vie, de lutte et de mémoire: les espaces qui traversent Corps fantômes


«Il s’agit d’une œuvre importante d’un point de vue artistique aussi bien que politique. [...] L’équipe de Corps fantômes réagit à la menace de plus en plus organisée envers sa communauté en revisitant son histoire, en mesurant son appartenance. Par le fait même, le collectif queer incite tous les membres de sa société à devenir des alliés, ne serait-ce qu’en ne répétant pas les erreurs du passé.»
Vernissage de l’exposition Corps fantômes: la mémoire militante au coeur de la Place des Arts


Corps fantômes: des pistes pour poursuivre la réflexion




Les minutes de création | Corps fantômes
Voir la videoLes Minutes de création: Duceppe et La Messe Basse unissent leurs forces





































