Françoise Faucher

La carrière de Françoise Faucher est en tout point remarquable. Née à Montmorency, en banlieue de Paris, elle a fréquenté assidûment, au cours de ses années d’adolescence, la Comédie-Française avant de «mettre le pied à l’étrier» comme elle le souligne et de monter sur les planches, en tant qu’amateure. «Je n’attendais que ça», se rappelle-t-elle. Dès son arrivée à Montréal en 1951, elle joue dans Les Noces de sang de Lorca, sous la direction du père Émile Legault chez Les Compagnons de Saint-Laurent. Au cours des années qui vont suivre, elle ajoutera à ses expériences de comédienne, celle d’animatrice de télévision, d’auteure, de journaliste et de metteure en scène. Ainsi, à ce jour, Françoise Faucher a joué dans plus de 125 pièces de théâtre, sans oublier les nombreux téléthéâtres auxquels elle a participé. Les téléspectateurs ont pu apprécier son talent dans plus d’une quinzaine de téléromans et de séries télévisées dont Radisson, La Pension Velder, D’Iberville, Mont-Joye, Monsieur le ministre, Les Héritiers Duval et La Part des anges, Les Poupées russes et Mon meilleur ennemi, en plus d’animer de nombreuses émissions de radio et de télévision dont Femme d’aujourd’hui. En 1988, Françoise Faucher signe sa première mise en scène, Elvire Jouvert 40 de Brigitte Jacques au Théâtre de Quat’Sous. Elle monte ensuite Dialogues des carmélites de Georges Bernanos au Théâtre du Trident en 1990. Suivent Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, Émilie ne sera plus jamais cueillie par l’anémone de Michel Garneau, Andromaque de Jean Racine, puis Le Visiteur d’Eric-Emmanuel Schmitt pour le Théâtre du Bic et, en 1999, Un mari idéal d’Oscar Wilde à la Compagnie Jean Duceppe. Outre ses mises en scène, Françoise Faucher a signé également de nombreuses mises en lecture pour le Festival de Trois. Chez Duceppe, Françoise Faucher a joué dans Le Saut du lit, Je veux voir Mioussov, P’pa, Piège à rebours, Juliette et ses hommes, Tout dans le jardin, État civil: célibataire, Le long voyage vers la nuit, Droits d’auteurs et Fleurs d’acier. Au cours de sa carrière, la comédienne au talent exceptionnel s’est vue attribuer de nombreuses récompenses et distinctions. Ainsi en 1957, elle était proclamée la personnalité la plus marquante de la télévision québécoise lors du Gala des artistes. En 1997, elle se voyait décerner par le gouvernement français la médaille des Chevaliers de l’Ordre des Arts et des Lettres, en 1983, elle était reçue Officier de l’Ordre du Canada puis, en juin 1998, Officier de l’Ordre national du Québec. Des honneurs bien mérités par celle qui avoue être toujours fascinée et passionnée par la création artistique.