La cerisaie
Russie 1904. La révolution est proche. Les temps changent déjà. De grands bouleversements s’annoncent. Un domaine, célèbre pour son jardin planté de cerisiers, va être vendu aux enchères. L’insouciance et la sereine indifférence ont consommé la ruine des propriétaires. Le domaine sera racheté par Lopakhine, fils de serf, lui-même ancien serf de la propriétaire du domaine, Madame Ranevskaïa. L’irrésistible courant de la promotion sociale fera de lui, demain, un possédant. Fier de sa revanche sur ses anciens maîtres, Lopakhine fera abattre les vieux cerisiers et lotira le domaine. Ainsi se disloque sous nos yeux un petit monde qui se croyait inattaquable. S’ensuivra pour les uns et les autres la solitude, l’éviction, la dépossession, la dispersion ou la recherche d’une nouvelle vie. Tout a soudainement changé. Le seul bruit qui persistera sera celui des haches abattant les cerisiers. La Cerisaie, une œuvre impressionniste, toute en demi-tons, en poésie et en lyrisme, une œuvre troublante et prophétique.