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Duceppe
portrait

Jeunes militant·e·s écolos | Sandrine Giérula

22 avril 2022

En ce jour de la terre 2022, et avec la présentation sur nos planches du thriller écologique Pétrole, on avait envie de mettre en lumière les idéaux et le travail de jeunes militant·e·s écologistes qui font une différence immense ici même, au Québec. 

Sandrine Giérula

Âge: 22 ans
Étudiante en science de l’environnement et documentariste engagée.
Réalise un documentaire sur la nécessité d’une transition écologique et sociale au Québec.

Peux-tu décrire ton engagement écologique en quelques lignes?

Mon engagement est inhérent à mon quotidien. Que ce soit à titre d’étudiante en science de l’environnement, réalisatrice d’un documentaire sur la transition, conseillère dans une entreprise axée sur l’éducation d’un mode de vie écoresponsable ou encore tout simplement militante dans les mouvements sociaux étudiants, mon implication est multiple et transfrontalière. Je me nourris de cette passion de voir mon engagement comme ma vocation. 

La lutte pour la justice climatique est un écosystème qui doit se développer sur tous les fronts: les communautés rurales, les quartiers de villes, les écoles et surtout dans les rues. J’essaie donc de semer de l’espoir, de la solidarité et de la créativité un peu partout, pour faire fleurir cette transition écologique et sociale nécessaire.

Pourquoi milites-tu pour l’environnement?

Je milite autant par indignation face à toutes les injustices découlant de ce système extractiviste, colonisateur et capitaliste dans lequel nous vivons que par espoir qu’il y a mieux qui nous attend comme humanité. Je crois profondément que c’est une lutte de prime abord sociale qui prend racine dans les contacts humains et qui peut fleurir avec la solidarité. 

C’est une lutte avec les communautés autochtones qui sont au front depuis le début pour la préservation des écosystèmes, avec les quartiers défavorisés qui subissent le pire des canicules par leurs nombreux îlots de chaleur, avec les communautés de pays insulaires qui voient le niveau de la mer dépasser leur géographie, avec les pays du Sud global qui subissent déjà une accélération des catastrophes naturelles. C’est une lutte pour briser les frontières car les changements climatiques ne les verront pas. C’est une lutte solidaire pour une humanité unie.

Ton plus grand moment d’espoir face à la mobilisation sur l’environnement?

Je crois que l’espoir se retrouve partout, il n’est question que de perspectives: une abeille qui butine, des enfants qui jouent dans les fleurs, un voisin qui partage les récoltes de son plant de tomates, une bibliothèque communautaire. Le quotidien est d’une beauté sous-estimée; l’humanité tout autant.

Ta plus grande peur face à la crise climatique?

J’ai peur que le capitalisme exacerbé l’emporte sur les communautés tissées serrées qu’on essaie de bâtir. Qu’on arrive à atténuer la crise climatique trop tard, qu’il y ait plus de mort·e·s et de réfugié·e·s que si nous avions entrepris des actions concrètes maintenant. Au-delà de cette peur, c’est plus un deuil que je ressens. Un deuil nécessaire d’un monde qui doit se transformer pour survivre.

L'événement-déclencheur qui a fait en sorte que tu t'es engagé·e activement pour la cause?

J’avais 16 ans lorsque je me suis impliquée dans la coordination du Forum Social Mondial de 2016 à Montréal pour amener une perspective jeunesse pour la justice sociale et intergénérationnelle et la lutte contre les changements climatiques. J’ai pris goût au militantisme carburant à mon écoanxiété et à mon désir de changer le monde. C’était un moyen de véhiculer mon insurrection et ma solidarité pour les luttes intersectionnelles de justice sociale et climatique.

J’espère que ces mots seront assez pour donner de l’espoir à travers ces maux sociétaires.

Des versions courtes de ces portraits accompagnent toutes les représentations de Pétrole, en projections dans le foyer de notre théâtre.