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Duceppe
portrait

Jeunes militant·e·s écolos | Solène Tessier

22 avril 2022

En ce jour de la terre 2022, et avec la présentation sur nos planches du thriller écologique Pétrole, on avait envie de mettre en lumière les idéaux et le travail de jeunes militant·e·s écologistes qui font une différence immense ici même, au Québec. 

Solène Tessier

Âge: 19 ans
Animatrice d’ateliers sur l’environnement et conférencière Activiste et défenseuse territoriale auprès d'Extinction Rebellion et de Last Stand for Forest.
Se tourne vers des actions radicales pour faire bouger les choses.

Peux-tu décrire ton engagement écologique en quelques lignes?

Je suis activiste, militante, requérante. Je suis une humaine en action, prête à tout pour créer un futur désirable pour moi, ma communauté et les prochaines générations. Je manifeste, enseigne et sensibilise. Je tente de changer le monde et d'inspirer les autres à en faire de même. Que ce soit en m'enchaînant à de la machinerie lourde ou en faisant des ateliers sur le gaspillage alimentaire pour les enfants, je crois sincèrement à l'action. Je bouge tout le temps, apprenant et grandissant à chaque pas.

Pourquoi milites-tu pour l'environnement?

Je milite pour l'environnement car je souhaite avoir un futur. Je veux vivre dans un monde d'espoir, où il y a place aux rêves. Présentement, je peine à rêver sachant que le futur de notre espèce est plus qu'incertain.

Lorsque mon avenir et celui des prochaines générations sera assuré, je pourrai rêver de nouveau. Militer me donne l'occasion d'avoir de l'espoir: l'espoir d'un monde meilleur, vert et sain où tout le monde se sentira bien et épanoui. J'espère pouvoir aider à créer ce monde.

Ton plus grand moment d’espoir face à la mobilisation sur l’environnement?

Mon plus grand moment d'espoir... Il est difficile d'en nommer un. Un des moments qui m'a le plus marquée à eu lieu à la fin de l'été dernier. J'ai consacré plusieurs mois à la protection des forêts anciennes en Colombie-Britannique. Nous vivions dans les bois, afin d'empêcher leur coupe. Pendant des mois nous avons lutté contre l'industrie, le système juridique et les forces policières. Nous avons subi maltraitances et agressions de la part de tous ces partis, mais, après plusieurs mois très difficiles, le juge à déclaré que les comportements de la police étaient abusifs, et nous a donné la victoire. Les forces policières ont dû se retirer, nous avons repris le contrôle de la forêt. Nous avons dansé pendant plusieurs heures, au cœur de celle-ci.

Ta plus grande peur face à la crise climatique?

Ma plus grande peur face à la crise climatique c'est qu'il soit trop tard, que nous ayons trop foiré, trop pollué, trop produit et consommé. Que nous réalisions seulement lorsque nous les aurons perdu·e·s, que les forêts, étangs, océans, savanes et prairies sont essentiel·le·s pour notre bien-être et celui de la planète, et que les perdre signifie de nous perdre nous mêmes.

L'événement-déclencheur qui a fait en sorte que tu t'es engagé·e activement pour la cause?

La désobéissance civile fût l'élément déclencheur pour moi, Réaliser que des humains peuvent prendre en main leur avenir et agir pour activement créer le futur qu'ils et elles désirent m'a inspiré. J'ai réalisé que je peux utiliser ma voix et mon corps afin de refuser l'inaction et inciter les autres à prendre action.

Des versions courtes de ces portraits accompagnent toutes les représentations de Pétrole, en projections dans le foyer de notre théâtre.