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Duceppe
portrait

Jeunes militant·e·s écolos | Lourdenie Jean

22 avril 2022

En ce jour de la terre 2022, et avec la présentation sur nos planches du thriller écologique Pétrole, on avait envie de mettre en lumière les idéaux et le travail de jeunes militant·e·s écologistes qui font une différence immense ici même, au Québec. 

Lourdenie Jean

Âge: 25 ans
Fondatrice de L’Environnement, c’est intersectionnel, une plateforme d’éducation soutenue par la Fondation Filles d’action.
Fait de l’éducation populaire afin de vulgariser les intersections des personnes marginalisées face à la crise socio-écologique.

Peux-tu décrire ton engagement écologique en quelques lignes?

Je suis fondatrice de la plateforme L’Environnement, c’est intersectionnel (ECI) que je mène depuis maintenant trois ans. À travers celle-ci, mon engagement prend principalement la forme d’éducation populaire afin de vulgariser les intersections des personnes marginalisées face à la crise socio-écologique. De plus, mon engagement prend forme dans les initiatives ponctuelles que chapeaute L’ECI pour faciliter l’accès à des alternatives de consommation, ainsi qu’à la nature.

Pourquoi milites-tu pour l'environnement?

Lutter pour la justice sociale est un pilier pour la lutte environnementale. Mon intérêt pour contrer les enjeux sociaux s’est développé suite à mes études en sciences sociales. 

Pour moi, militer pour l’environnement et la justice sociale en général est nécessaire, car je crois qu’on devrait voir les privilèges comme une violence systémique à déconstruire, plutôt que de simplement accepter ces inégalités.

Ton plus grand moment d’espoir face à la mobilisation sur l’environnement?

L’été 2020 est une période marquante pour les bonnes et les mauvaises raisons, mais certains moments furent porteurs d’espoir. C’est le moment de mon existence où j’ai eu le plus de conversations intersectionnelles normalisées. Parmi celles-ci, on peut penser aux liens qu’on faisait entre la pandémie, l’environnement et le racisme antinoir·e·s, par exemple.

Ta plus grande peur face à la crise climatique?

La crise climatique n’est pas un enjeu du futur, c’est maintenant que ça se passe. Je crains qu’en voyant cet enjeu comme un problème pour l’avenir, la société se convainque qu’en atteignant un point non-retour, cela ne servira plus à rien de déconstruire le système. En mettant l’accent sur l’importance de bâtir des communautés fortes et aider les autres, on ne peut jamais penser «qu’il est trop tard», peu importe l’état du monde.

L'événement-déclencheur qui a fait en sorte que tu t'es engagé·e activement pour la cause?

L’ECI est une plateforme d’éducation qui a pu voir le jour grâce au soutien de la Fondation Filles d’action. Celle-ci fait un appel aux jeunes leaders canadiennes pour leur projet Femmes, prenons notre place! J’ai eu la chance de faire partie des 16 personnes retenues à travers le pays pour mettre à exécution leur idée: inviter des artistes visuel·le·s à faire une collecte de déchets afin d’en créer une œuvre d’art. Le projet finit avec une exposition de ces œuvres à la Librairie Racines où des activistes sont invité·e·s à parler d’intersections de la cause environnementale. Et ce n’était que le début!

Des versions courtes de ces portraits accompagnent toutes les représentations de Pétrole, en projections dans le foyer de notre théâtre.