Août — Un repas à la campagne
«Toutes les familles heureuses le sont de la même manière, les familles malheureuses le sont chacune à leur façon.» -Léon Tolstoï Mois d’août, fin d’après-midi, quatre générations d’une même famille se réunissent à la maison de campagne où tout le monde a vécu. Un rassemblement qui prend les allures d’un rendez-vous imposé pour tous. Pour l’occasion, on attend « ceux qui viennent de la ville » qui, sans le savoir, narguent ceux qui étouffent en campagne et rêvent de liberté, d’intensité et d’accès à une autre vie. Le silence et le déni sont assourdissants par leur présence quasi palpable. Est-ce que le clan résistera à cet après-midi chaud et étouffant? L’écriture vivante, crue et sans complaisance de Jean Marc Dalpé nous plonge habilement dans des rapports familiaux conflictuels. Une dramaturgie qui dépeint avec beaucoup de justesse les blessures, les désirs assouvis ou non, ainsi que le défi d’exprimer ce qui gronde à l’intérieur de chacun de nous lorsque s’impose le besoin viscéral de rêver plus grand.