Thérèse et Pierrette à l'école des Saints-Anges
«Les enfants sont la richesse du monde.» -Proverbe arabe Nous sommes dans les années 40, au Québec, dans une école de jeunes filles en sixième année alors qu’on se prépare pour la Fête-Dieu. Thérèse, Pierrette et Simone fréquentent cette école dont la directrice, mère Benoîte des Anges, représente l’autorité, une femme qui terrorise tout le monde autour d’elle. C’est l’âge des tiraillements, des fous rires, des malaises, des alliances, des espiègleries, des amitiés particulières. C’est aussi de l’emprisonnement des femmes dont il est question ici, de l’oppression des femmes par d’autres femmes. Extraordinaire portrait d’une époque, cette œuvre constitue un témoignage sur ce que nous avons été. Denoncourt insiste sur le fait qu’on regarde cette pièce comme un album de famille, comme on regarde des vieux films super-8. On en rit, on en pleure, on est étonné, on est témoin. Et Tremblay nous fait réaliser tout le chemin parcouru par les femmes en un demi-siècle! Après la Révolution tranquille, les femmes ont enfin pris leur place dans la société. Thérèse et Pierrette à l’école des Saints-Anges fait la preuve que Denoncourt maîtrise bien l’œuvre de Tremblay dans laquelle il fait alterner avec brio l’humour, le drame et le réalisme de ces personnages face à un monde qui est en train de changer.