La mémoire de l'eau
Dans un village de la côte anglaise, à l’occasion des funérailles de leur mère, trois sœurs se retrouvent dans la maison où elles ont passé leur enfance, trois femmes très différentes les unes des autres. Teresa, l’aînée, qui semble heureuse de son second mariage, une obsédée de l’organisation, le genre de femmes qui se croit obligée de tout prendre en main si elle veut que les choses se fassent, et se fassent bien. Mary, la cadette, une femme tendue, qui a réussi à se bâtir une belle carrière de médecin, mais qui a oublié en cours de route d’harmoniser sa vie intime et personnelle. Catherine, la benjamine, qui, convaincue que sa naissance n’a pas été désirée, mène une vie d’errance, de voyages et d’expérimentations à la recherche constante d’amour et d’acceptation. Et c’est lors de ces retrouvailles exceptionnelles que vont surgir les souvenirs, souvenirs d’une enfance commune certes, mais filtrés par la mémoire individuelle, et interprétés différemment par chacune des sœurs, façonnés et embellis à un point tel que l’illusion a fini par remplacer la réalité. La Mémoire de l’eau est au fond une magnifique histoire de fantômes: fantôme de Vi qui se présente à Mary, en quête de justifications pour la mère qu’elle a été; fantômes surtout d’une enfance récupérée selon les besoins de chacune. Qui sommes-nous réellement? De quoi sont tissées les trames de nos vies? De quoi sommes-nous faits? Comment répondre à ces questions fondamentales sans confondre l’illusion et la réalité?