Du bon monde
«Un parent pauvre est toujours un parent éloigné.» -Alphonse D’Houdetot Bienvenue à Southie, un quartier de Boston où une belle sortie dans le monde consiste à aller au bingo… où le chèque de paie du mois sert à régler les dettes du mois précédent… et où Margaret Walsh vient de perdre son emploi au Dollar Store. L’avenir s’annonce très sombre pour elle. Menacée d’éviction et désireuse de respirer un peu, Margaret est persuadée que Mike, une vieille connaissance qui a réussi à sortir de Southie, sera pour elle la personne rêvée qui va l’aider à repartir à neuf. Elle décide d’aller le rencontrer avec l’espoir que ce dernier va l’aider à conjurer le sort. Mais cet homme qui, semble-t-il, a réussi tout seul à se sortir de la misère, est-il suffisamment sûr de lui pour accepter d’assumer ses humbles origines? Margaret est sur le point de risquer le petit peu qu’il lui reste pour l’apprendre. Souvent avec humour, Lindsay-Abaire explore les luttes, les découragements, les liens malgré tous les espoirs inébranlables que vivent en Amérique les gens qui ne possèdent pratiquement rien. Du bon monde, une leçon de vie et d’espoir, une occasion unique d’obliger les possédants et les nantis à constater les inégalités sociales et économiques du monde dans lequel nous vivons. Loin d’être une œuvre misérabiliste, cette pièce est un hommage au courage et à la force intérieure d’une classe de la société qui, comme on le dit chez nous, semble inéluctablement née pour un petit pain.