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Duceppe
Profil d'artiste

Guy Sprung

biographie

Au printemps 2004, alors qu’il interprétait le rôle de McDonald dansCharbonneau et le Chef, chez Duceppe, Guy Sprung enfourchait son vélo pour se rendre au théâtre. Beau temps, mauvais temps. Après l’avoir rangé, il se rendait à sa loge de son pas tranquille, saluant au passage, de son sourire chaleureux, ses compagnons de travail. Doté d’un humour particulièrement raffiné et d’une énergie sans fin, Guy Sprung est un homme aux multiples facettes, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Trilingue, il parle l’anglais, sa langue maternelle, le français et l’allemand. Il se débrouille également, plutôt bien d’ailleurs, dans la langue de Tchekhov. Acteur, metteur en scène, producteur, directeur artistique, auteur et journaliste, Guy Sprung a roulé sa bosse à travers le Canada, mais aussi en Angleterre, en Allemagne et en Russie. Depuis la fin des années 1960, il s’est forgé une feuille de route pour le moins impressionnante. Aussi à l’aise en anglais qu’en français, il a joué entre autres au cinéma dans 20 h 17 rue Darling,Comment ma mère accoucha de moi durant sa ménopause, Varian’s War et A Different Loyalty. À la télévision, on l’a vu dans Fortier, Les aventures tumultueuses de Jack Carter et Catherine. Il a également interprété des rôles dans plus de trente pièces de théâtre. En 1970, il est assistant metteur en scène au Théâtre Schiller de Berlin. En 1971, il fonde et devient le premier directeur artistique du Half Moon Theatre de Londres où il monte et dirige plus de trente pièces. De 1976 à 1983, il œuvre comme metteur en scène indépendant partout au Canada. En 1983, il fonde le Dream in High Park, à Toronto. Ce festival shakespearien en plein air accueille en moyenne 50 000 spectateurs par an. De 1985 à 1988, Guy Sprung est metteur en scène et directeur associé du Festival de Stratford, en Ontario. En 1990, le voilà à Moscou, au Théâtre Pouchkine, où il monte Le Songe d’une nuit d’été, production qui gardera l’affiche pendant onze ans. De 1991 à 1997, il est de nouveau metteur en scène indépendant et signe de nombreuses productions pour plusieurs compagnies de théâtre à travers le Canada. À titre d’auteur, Guy Sprung a écrit plusieurs œuvres pour la télévision, la radio et le théâtre. En avril 2005, sa plus récente pièce, Death and Taxes, dont il signait également la mise en scène, était présentée au Centre Saidye Bronfman. Au cours de sa fructueuse carrière, Guy Sprung a également ajouté le journalisme à son large éventail de talents. À ce titre, il a rédigé de nombreux articles portant sur la culture et la politique pour leGlobe and Mail, The Toronto Star, The Star Weekly, Canadian Theatre Review, Our Times, Theatrum,Montreal Gazette. En 1998, il devient le directeur artistique du Infinitheatre. En octobre 1999, cette compagnie transforme l'immense bâtiment abandonné de la Fonderie Darling dans le Vieux-Montréal afin d’y présenter Endgame (Fin de partie) de Samuel Beckett, joué alternativement en français et en anglais. Le spectacle s'est attiré trois nominations lors de la Soirée des Masques 2001 et a été présenté en Égypte comme représentant du Québec et du Canada au Festival international de théâtre expérimental du Caire en septembre 2001. Avec Infinitheatre, Guy Sprung a également signé plusieurs autres mises en scène, dont Barnacle Wood, Beach House, Burnt Sienna et Long, Long, Short, Long (Le Pont) de Trevor Ferguson. La qualité de la production de Long, Long, Short, Long par cette compagnie a d’ailleurs été soulignée par une nomination pour le prix du meilleur nouveau texte québécois à la Soirée des Masques en 2003 ainsi que par deux autres nominations. De plus, elle a remporté le prix du meilleur décor aux Mecca Awards 2001-2002.