Les Hardings
Ils portent tous les trois le même nom: Thomas Harding. En apparence, voilà tout ce qu’ont en commun un cheminot québécois, un chercheur néo-zélandais et un assureur américain spécialisé dans les compagnies pétrolières. Jusqu’au 6 juillet 2013. Cette nuit-là, un train chargé de 10 000 tonnes de pétrole brut déraille. Toute une ville explose. C’est alors que l’on assiste à la rencontre hypothétique de ces trois hommes, que l’on écoute leurs échanges, leurs affrontements, leurs réflexions et leurs questionnements. Et, peu à peu, les rails invisibles qui relient leurs existences et les attachent les unes aux autres apparaissent. «Véritable coup de génie» selon le quotidien Le Devoir, la dernière œuvre d’Alexia Bürger, créée au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui en 2018, reprend l’affiche chez Duceppe. L’autrice et metteuse en scène s’est inspirée de la tragédie ferroviaire qui a bouleversé le Québec pour écrire cette pièce-choc. Avec une habileté et une sensibilité extraordinaires, elle y confronte responsabilité individuelle et collective, se penche sur la valeur de la vie humaine dans une société capitaliste, examine la culpabilité face aux catastrophes et à la mort d’autrui. Unanimement encensé par la critique, ce spectacle était sacré coup de cœur du public du CTD’A et récoltait en 2018 le prix du meilleur texte – section Montréal décerné par l’Association québécoise des critiques de théâtre. À l’automne 2019, le texte d’Alexia Bürger, publié par Atelier 10, fait partie de la sélection du jury pour le Grand Prix du livre de Montréal.