Pétrole: inspirations provenant du réel
16 avril 2022Pétrole est décrite comme une œuvre de fiction documentée. La majorité des personnages sont fictifs, mais certains d’entre eux, sont inspirés du réel. Découvrez où et comment l’auteur François Archambault a puisé ses inspirations pour créer les personnages au cœur de sa pièce.
Le groupe des Alchimistes est inspiré du comité Jason (The Jason), une mystérieuse congrégation de scientifiques d’élite qui a été réunie par les services secrets américains dans le but de trouver des solutions scientifiques à des enjeux de sécurité nationale.
Le personnage de Frank Jackson, leader du groupe, joué par Frédéric Blanchette, est inspiré de Gordon MacDonald, géophysicien et spécialiste de l’environnement. Ses acolytes dans la pièce, Joe Robertson et Margaret Matthews (Jean-Sébastien Lavoie et Louise Cardinal) sont issus de l’imagination de l’auteur.
Le militant environnementaliste Mark Williams, joué par Jean-François Casabonne, est librement inspiré de Rafe Pomerance. Pomerance était âgé de 32 ans en 1979, quand il fit la rencontre de Gordon MacDonald. L’auteur a choisi de vieillir le personnage.
Leonard Gordon, interprété par Éric Bernier, est inspiré de Frank Press, conseiller scientifique au sein du gouvernement Carter.
Finalement, le personnage George Finley qui fait une intervention téléphonique à la commission, est inspiré de Jim Hansen, expert en climatologie. Son intervention n’a par contre pas eu lieu lors de la Commission en Floride, mais plutôt lors d’une rencontre préliminaire ayant eu lieu en juillet 1979 à Woods Hole, village côtier au sud de Cape Cod.
C’est en octobre 1980 que la commission nationale sur la qualité de l’air se déroula au Don Cesar Hotel, en Floride. Une vingtaine d’experts y étaient réunis pour élaborer des mesures concrètes liées au réchauffement du climat. Un représentant de la compagnie pétrolière Exxon était présent. Après trois jours de discussions, les participants n’arrivèrent pas à rédiger la moindre proposition.
Le contenu des sessions de travail de la commission a été élaboré à partir du dossier publié dans le New York Times en août 2018: « loosing Earth: the decade we almost stopped climate change » rédigé par Nathaniel Rich, ainsi qu’à partir de l’ouvrage de Guy de Carmoy, intitulé «Les États-Unis face au défi de l’énergie». Le dossier de Nathaniel Rich, incroyablement fouillé et passionnant, a été traduit et publié aux éditions du Seuil en 2019 sous le titre «Perdre la terre, une histoire de notre temps».
Finalement, le feu ayant détruit la ville de Paradise n’a pas été allumé de manière criminelle. Le feu aurait plutôt été déclenché par des défaillances des lignes électriques mal entretenues et empiré par les températures extrêmement élevées.