La Pérestroïka, de l’ambition démocratique à la désillusion
13 février 2024Dans le spectacle Moi, dans les ruines rouge du siècle, le personnage de Ludmilla est très pessimiste par rapport à la Pérestroïka. Voici quelques repères pour comprendre cette série de réformes lancées par Gorbatchev au milieu des années 1980.
Source: Centre du Théâtre D'Aujourd'hui
Après une course effrénée aux armements et à la conquête spatiale face aux États-Unis, le Parti communiste de l'Union soviétique fait face à une stagnation économique et est au bord d'une véritable crise. Le PCUS porte donc au pouvoir, le 11 mars 1985, le représentant d'une nouvelle génération, Mikhaïl Gorbatchev. Le nouveau Secrétaire général du parti s'efforce alors de sauver le système par des réformes de structure très profondes par rapport aux principes léninistes classiques. Ces réformes portent le nom de Pérestroïka qui signifie «restructuration» et «reconstruction» en russe.
Ces réformes consistent à:
Redonner des terres aux paysans à des fins d'exploitations personnelles.
Autoriser les particuliers à créer des entreprises personnelles ou des coopératives.
Libéraliser les grandes entreprises d'État en responsabilisant le personnel.
Diminuer le rôle du Parti pour une réelle libéralisation (liberté de presse, etc.)
Réformer la constitution de 1977 (élections libres avec multiples candidats communistes)
Ces réformes économiques et sociales sont aussi combinées avec la politique de la glasnost qui signifie «transparence» en russe. Dès 1985, cette nouvelle liberté de parole, de publication d'informations et de déstalinisation* favorise l'émergence d'un vaste mouvement de pensée et d'opinion, qui s'exprime en faveur d'une libération de la mémoire et de l'abolition de la distorsion entre l'histoire vraie «à usage privé» et l'histoire officielle «à usage public».