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Balados

Balado | Soirée-rencontre Au sommet de la montagne

15 mars 2022

Soirée rencontre avec les artistes et les artisans de la pièce Au sommet de la montagne en balado

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Après une représentation de la pièce Au sommet de la montagne, présentée chez Duceppe jusqu’au 26 mars, le codirecteur artistique David Laurin a discuté avec la traductrice Edith Kabuya, la conceptrice des costumes Ange Bléjda ainsi que les comédien·ne·s Didier Lucien et Sharon James. Ils partagent avec le public divers moments de leur processus de création et quelques belles anecdotes.

D’entrée de jeu, l’autrice, scénariste et traductrice Edith Kabuya confie que cette pièce de l’Américaine Katori Hall est arrivée dans sa vie comme un miracle. Quand elle a reçu une invitation de Duceppe pour une audition de traduction de The Mountaintop, elle révèle que, alors qu’elle séjournait à Paris, elle était accablée par le racisme qu’elle vivait à ce moment.

«J’ai dévoré la pièce et je me suis redressée. Touchée par les mots et sa petite twist magique. Cette pièce est arrivée comme un ange, un miracle, dans un moment très lourd de ma vie.» - Edith Kabuya

David précisera au passage qu’une audition de traduction est quelque chose que l’on voit normalement dans le milieu de l’édition. Lui-même traducteur, le directeur artistique a amené ce processus chez Duceppe.

De plus, Edith Kabuya raconte toute la complexité de la traduction de cette pièce où les deux personnages ont un niveau de langage très différent. Elle explique avoir travaillé d’arrache-pied pour être fidèle à ce que Katori Hall aurait voulu entendre, en évitant notamment de trop «québéciser» les expressions. Et elle dévoile quel mot fut le plus difficile à traduire…

Sortie de l’école en mai 2021, la conceptrice des costumes Ange Bléjda œuvrait, comme Edith, pour la première fois chez nous. Venue d’ailleurs, elle dira «je ne connaissais pas Duceppe, sa place, son importance». Mais, avec tous les messages qu’elle recevait, petit à petit, elle en a pris conscience! Et quand David lui demande quel a été son plus gros défi de conceptrice dans cette production, la charmante jeune femme répondra spontanément: 

«Le plus gros défi a été de canaliser ma joie de travailler avec des artistes aussi talentueux, une metteure en scène aussi compréhensive et à l’écoute, et une équipe de production si réactive!» - Ange Bléjda

Plusieurs découvrent Sharon James chez Duceppe cette année, mais la comédienne travaille depuis belle lurette, notamment pour le jeune public et le théâtre musical. Elle parle de sa rencontre avec le fascinant personnage de Camae et de son audition avec Didier Lucien, dont elle loue la générosité et qu’elle a drôlement impressionné!

« Elle est toute là. Elle a envie de jouer pour vrai. À tous les soirs, il n’y a aucun moment où j’ai l’impression de travailler pour essayer d’atteindre quelque chose. Parce que je la regarde et c’est réglé. » - Didier Lucien
« Il n’y a pas un moment où on a douté l’un de l’autre. » - Sharon James

David Laurin soulignera qu’entre les premières répétitions à l’automne 2020 et la première représentation en mars 2022, les temps ont beaucoup changé. Il demande aux deux interprètes si cela a changé leur façon de voir leurs personnages et de jouer cette pièce. 

« Oui. Il arrive des choses dans la vie de ma fille, par rapport au racisme… Bref, je ne suis pas toujours en train de jouer. Il y a des phrases qui sont tellement actuelles dans le texte. Par rapport à la guerre aussi. » - Didier Lucien

« Oui, ça résonne. Ce qui se passe dans le monde, dans nos vies, ce qui nous habite en
tant qu’humain, personne noire, artiste… oui, on l’amène sur scène. » - Sharon James