Programme Rue Duplessis | Ma petite noirceur

À notre retour de vacances, en août 2024, nous avons remarqué qu’un roman circulait dans les bureaux de Duceppe. Rarement nous avions vu un tel engouement parmi nos collègues autour d’une œuvre. Les discussions de cuisine sur ce roman étaient prenantes, profondes, et étonnantes. Pour nous, il est rapidement devenu clair que Rue Duplessis: Ma petite noirceur, de Jean-Philippe Pleau possédait toutes les qualités pour être adapté au théâtre. Qui plus est, Duceppe nous semblait être le théâtre tout indiqué pour le présenter.

L’idée de proposer à Jean-Philippe de participer au spectacle s’est imposée dès notre première rencontre avec lui. Sa sensibilité et son charisme nous ont sauté aux yeux. Devant notre enthousiasme, il a pris soin de modérer nos attentes, en précisant que, malgré ses années d’expérience à la radio, il n’avait jamais fait de théâtre de sa vie et que l’idée de se retrouver seul en scène, loin de son studio, lui faisait un peu peur.

Et si son studio s’invitait sur notre scène? C’est le pari que nous avons choisi de faire pour cette adaptation.

En nous racontant son parcours de transfuge de classe, Jean-Philippe Pleau nous raconte une partie importante de notre histoire collective. Au cours de la Révolution tranquille, l’accès aux études postsecondaires a permis à des dizaines de milliers de Québécois de passer de la classe ouvrière à la classe moyenne. Encore aujourd’hui, un taux impressionnant d’étudiants universitaires d’ici confient être les premiers de leur famille à accéder aux études dites «supérieures». En présentant Rue Duplessis à Montréal et en tournée, nous espérons que des transfuges de classe de partout au Québec se reconnaîtront et se sentiront un peu moins seul·es.

Nous tenons à remercier tou·tes les membres de notre équipe de production, qui ont redoublé d’ardeur et de créativité pour permettre à cette création de voir le jour en moins d’un an. Merci à Marie-Ève Milot d’avoir accepté de mettre sa bienveillance et son immense talent au service de cette parole importante. Enfin, un merci bien senti à Jean-Philippe, qui a vaincu sa peur de monter sur scène pour nous permettre d’accéder directement à sa parole et au cœur battant de son œuvre.

Merci d’être parmi nous ce soir et bonne saison!

David et Jean-Simon
Codirecteurs artistiques

Je ressens un grand vertige face à l’expérience de Rue Duplessis au théâtre. Je suis à la fois exalté et terrifié.

«Anishquadate», ce que j’ai préféré de tout ce que m’a fait vivre le livre, c’est d’aller à la rencontre des gens. Discuter avec eux, écouter leurs souvenirs. Ces échanges m’ont nourri et me donnent le courage d’affronter la scène, de me montrer vulnérable de nouveau, en tendant une main à l’Autre. Je vois cette pièce comme une autre occasion de rencontre. Plus que jamais, je sais que l’histoire qu’on vous raconte est celle de tellement de gens.

J’ai appris à me réconcilier avec là d’où je viens. J’aime ma famille. Ça ne veut pas dire que nous brossons un portrait idyllique. En revanche, nous portons un regard sociologique rempli d’amour sur ce passé. Le mien, le nôtre. Le vôtre.

J’ai été merveilleusement épaulé par une équipe qui a su m’accueillir avec mes doutes et mes angoisses. Le mot bienveillance est parfois galvaudé à notre époque. L’équipe de Duceppe, elle, lui fait honneur.

Jean-Philippe Pleau

Une mise en scène qui ressemble à une mise en ondes.
Du jazz.
Un portail qui mène à des réflexions profondes sur le parcours d’un transfuge de classe.
Des souvenirs, des fragments surgissent dans cette émission de radio aux ambiances crépusculaires inspirées, entre autres, par les photographes Gregory Crewdson et Julia Fullerton-Batten.
Si Rue Duplessis est avant tout une conversation intime avec soi-même et une introspection sincère, elle est aussi, pour moi, une ode à la radiophonie, à ces voix qui nous accompagnent, jour et nuit, et qui brisent la solitude quand nous en avons grandement besoin. 

Merci à Duceppe pour cette invitation singulière.
Merci à David Laurin pour cette adaptation tendre et respectueuse.
Merci à Jean-Philippe Pleau, Steve Laplante et Michel-Maxime Legault, pour la confiance, la bromance et le travail minutieux.
Merci à Jean-François Poulin pour la présence.
Merci à Josianne Dulong-Savignac d’être à mes côtés et de chercher avec moi dans toutes les secondes.

À cette équipe de conception avec qui j’ai pu inventer cette émission toute spéciale:
Merci à Geneviève Lizotte d’avoir déposé ce, symbole du développement de la classe moyenne sur scène. Un bungalow, le rêve.
Merci à Paul Chambers pour sa lumière évocatrice et cinématographique.
Merci à Antoine Berthiaume pour cette signature musicale rythmée et sensorielle.
Merci à Cynthia St-Gelais d’avoir habillé ce dédoublement de manière aussi sensible.
Merci à Camille Walsh pour les accessoires si soigneusement choisis et les diapositives-souvenirs.
Merci à Sylvie Rolland Provost pour le maquillage.
Merci à Luc Bourgeois pour le coaching de voix.
Merci à Andréanne Roy pour la dramaturgie et les audios toujours pertinents.
Un merci tout particulier à Achille Martineau pour sa direction technique intelligente.

Marie-Ève Milot

Merci aux partenaires de Duceppe

Hydro-Québec / La Caisse / Fondation Cole / Caisse Desjardins du Complexe Desjardins / La Presse / Télé-Québec