La libellule

Catherine Bégin interprète le rôle d’Éva, cette fameuse libellule. Cette femme n’a pas le temps de s’arrêter aux problèmes des autres, puisque c’est le sien qui l’intéresse et seulement le sien. Elle est femme, mère, maîtresse, épouse... et mère. Son talent d’organisatrice n’a pas d’égal. Un soin particulier des intérêts de ceux qu’elle aime, associé à un égocentrisme amoureux dirigent ses ambitions conscientes et inconscientes. Vincent, l’amant joué par Pierre Thériault, se révèle d’abord un être simple, intellectuel, aventurier, playboy  de par sa nature de célibataire. Partenaire accidentel des “folies” d’Éva, il succombe à son charme. Car il faut bien le dire, Éva possède des atouts et des atours puissants. Et le mari. Guy Hoffmann se réserve encore une fois le rôle gratifiant du cocufié. Marcel, après des années de mariage sous le joug de cette mante religieuse, profite des évasions de sa femme pour... respirer. Il peut ainsi jouir de la musique classique qu’elle déteste, s’offrir des concerts, des loisirs et même des rêves qu’elle n’aurait pas permis.