Des fraises en janvier
Sophie et François sont colocataires; Sophie est également le personnage central de l’histoire que François invente et qu’il raconte à la fois au public et à Robert; Robert, lui, a connu une Léa, qui a un fils nommé François et qui cherche une amie appelée Sophie; François présente Sophie à Robert sous le nom de Geneviève, pour que Robert n’établisse pas de lien entre elle et la fille du scénario que François lui a donné à lire. Semés avec un plaisir évident, les croisements se poursuivent, entrelaçant le réel des protagonistes et les fictions qu’ils élaborent. On joue entre le vrai et le faux, mais les personnages savent qu’ils jouent, et se laissent séduire par la beauté des contes, par l’imagination. A-t-on déjà mesuré l’espace qui sépare la réalité de la fiction, la vérité du mensonge, le réel de l’illusion? Dans un univers aussi troublé que le nôtre, c’est par les petits gestes de chaque jour que nous pourrons arriver à améliorer le sort du monde. Des fraises en janvier: une pièce tonique et savoureuse qui multiplie les clins d’œil en un chassé-croisé pétillant où, derrière les conventions, on tente de comprendre qui nous sommes vraiment. Une œuvre pleine de sensualité sur les élans du cœur, d’un cœur rouge vif qui éclate dans la blancheur de l’hiver, parce qu’on s’est mis dans la tête d’être heureux.