Philanthropie
Retour sur le déjeuner-causerie Incendies
27 novembre 2024Le 27 novembre 2024 au matin a eu lieu notre tout premier déjeuner-causerie, une activité exclusive destinée aux détenteur·ices de la carte Impact. Ils et elles ont eu l’occasion d'assister à une rencontre intime animée par la journaliste Laïma A. Gérald avec les co-metteuses en scène du spectacle Incendies Elkahna et Ines Talbi et la scénographe Anick la Bissonnière. Le public était invité à interagir et à poser ses propres questions aux créatrices. L’activité s’est conclue par une visite sur scène du décor d’Incendies et des coulisses du Théâtre Jean-Duceppe.
Entendu lors de la rencontre:
«J’étais heureuse mais terrifiée! [lorsque les codirecteurs artistiques de Duceppe nous ont approchées pour assurer la mise en scène d’Incendies]. Surtout parce que c'est une œuvre qui compte pour tellement de gens, qui les a marqués. Mais c’était vraiment important pour moi que ces mots, que ce texte résonne et existe dans la tête d’une nouvelle génération. Et c’est ce qui est merveilleux avec toutes les matinées scolaires qu’on a présentées, remplies de jeunes du secondaire qui sont entré·es en contact pour la première fois avec cette grande pièce.» – Ines Talbi
«On a eu une très belle rencontre avec Wajdi Mouawad. Il nous a donné accès à la première version du texte qui durait 5h30 et même à des courriels envoyés lors de la production originale. Il nous a laissé beaucoup de liberté: couper dans le texte, féminiser certains personnages... Il n’a pas encore vu notre production mais viendra peut-être la voir en tournée. Il nous l’a expliqué avec humour: “Mes textes, c’est comme mes ex: ça me fait plaisir de les voir rencontrer quelqu’un d’autre, mais ça ne veut pas dire que je veux aller au mariage!”» – Elkahna Talbi
«Le texte nous fait passer à travers tellement de lieux et d'époques. Entre le Québec et le Moyen-Orient, entre le passé et le présent. C'était tellement un beau défi de scénographie que de détricoter tout ça! Il fallait être dans l’évocation et au-delà des lieux à représenter, il fallait aussi que le décor soutienne l’émotion et les images que le public se fait dans sa tête à l’écoute du texte. Donc la retenue était importante: mon intervention à la scénographie ne devait pas être trop bavarde.» – Anick La Bissonnière
«Denis Villeneuve a beaucoup aimé notre version. Il nous a dit que la lecture des lettres à la fin du spectacle l'ont énormément touché. Il a pourtant lu le texte des centaines de fois lorsqu’il l’a adapté au cinéma, mais la force de la voix des femmes dans notre version l’a happé. Il nous a dit que s’il avait vu notre production avant de réaliser son film, il n’aurait pas coupé le personnage de Sawda!» – Ines Talbi
«La formule intimiste est fort agréable! J’ai beaucoup apprécié que les co-metteuses en scène expliquent leur démarche et leur processus de création. L’élaboration d’une scénographie qui rend justice au texte nous a été fort bien expliqué également. La visite des lieux de création (salle de répétition, décor, coulisses) m’a permis de m’immerger dans cet univers complexe. J’étais fascinée de comprendre que tout ce processus s’est accompli en un an. Quand on assiste à une représentation, on ne se rend pas toujours compte de tout le travail en amont pour arriver au résultat présenté sur la scène. Merci encore!» – Josée Lamalice, participante à l’activité
📸 Danny Taillon