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Duceppe

Glossaire d’Enfant insignifiant! : Les radioromans

14 décembre 2017
L’auteur Michel Tremblay est né à Montréal en 1942. Alors qu’il grandit dans un milieu modeste, au sein d’une famille élargie et aimante, la société québécoise d’avant la Révolution tranquille est dominée par l’Église catholique. Entre les examens de conscience et la crainte de l’excommunication, la vie est cependant animée chez les Tremblay où les livres à l’Index sont dévorés par la grand-mère maternelle, où les feuilletons radiophoniques et les télé-théâtres bouleversent Nana. Coup d’œil sur certains évènements qui soulèvent les passions dans cet appartement de sept pièces au cœur du Plateau Mont-Royal… Les radioromans et Yvette Brind’Amour qui meurt «entre midi et midi et quart» Le radioroman, forme dérivée du théâtre où des comédiens interprètent à la radio les personnages d’une histoire fictive sur une trame musicale et de bruits réalistes, a marqué l’imaginaire de centaines de milliers d’auditeurs. Le premier feuilleton radiophonique québécois est produit par CKAC en 1935. Il s’agit de la série Le curé du village, écrite par Robert Choquette, avec Ovila Légaré dans le rôle-titre. En 1938, deux ans après sa fondation, Radio-Canada (alors CBF) présente La pension Velder. Dès l’année suivante, la radio publique diffuse l’un des plus grands succès du genre, Un homme et son péché de Claude-Henri Grignon. Jeunesse dorée, mis en ondes par CBF en 1940 — et qui tire tant de larmes au personnage de Nana ! —, est le feuilleton radiophonique qui a connu la plus grande longévité de l’histoire de la radio au Québec, devançant Un homme et son péché (23 ans) et Rue Principale (22 ans). Jeunesse dorée demeurera en ondes pendant 26 ans, cinq jours par semaine, « entre midi et midi et quart ». L’après-guerre marque l’âge d’or des radioromans et, à la fin des années 1940, ils atteignent des sommets de popularité avec des publics frôlant le million d’auditeurs. Mais l’arrivée de la télévision verra le radioroman disparaître peu à peu des ondes.