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Duceppe
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À la découverte de l’innu-aitun, la culture innue

27 février 2023

À la découverte de l’innu-aitun, la culture innue avec Xavier Watso

À la découverte de l’innu-aitun, la culture innue

La nation innue, dont les membres étaient anciennement connus sous le nom de Montagnais·es, est une nation autochtone qui habite le Labrador et le nord-est du Québec depuis des millénaires. Son nom signifie «humain» en innu-aimun, la langue innue. Autrefois, le mode de vie des Innu·e·s était basé sur la chasse et la cueillette, et les membres de cette nation se déplaçaient au gré des saisons sur un vaste territoire appelé «nutshimit», qui signifie «à l’intérieur des terres» en innu-aimun.

Après l'arrivée de la colonisation, les Innu·e·s, ou Innuat, n’ont pas eu d’autre choix que de s’installer dans des communautés, qui correspondaient grosso modo aux lieux de rassemblement estival de leurs mode de vie nomade. Malgré cette arrivée forcée dans la vie sédentaire, leur culture reste riche, complexe et distinctive, transmise de génération en génération. La culture des Innuat est étroitement liée à la nature et à l'environnement. Ils ont une profonde connaissance de la faune et de la flore de leur région, qui est au centre de leur culture matérielle, alimentaire et même spirituelle. Les Innu·e·s sont également des adeptes expérimenté·e·s de la chasse et de la pêche, et pratiquent ces activités de manière traditionnelle, en utilisant des techniques éprouvées au fil des siècles. La langue, les croyances, les coutumes et les savoirs traditionnels des Innu·e·s forment aujourd'hui le socle identitaire de l'une des plus grandes nations autochtones du Québec.

Quelques costumes du spectacle Manikanetish inspirés de la culture innue.

Comme plusieurs autres nations autochtones, les Innu·e·s ont une tradition orale riche qui comprend des histoires, des légendes et des chants qui racontent leur histoire et leur culture. Ces récits sont transmis par les ainé·e·s et sont considérés comme un patrimoine culturel précieux. Mais les Innu·e·s d'aujourd'hui vivent également dans un monde moderne. Beaucoup ont adopté des modes de vie plus contemporains, tout en continuant de pratiquer leurs traditions culturelles et spirituelles.

Avec 18 000 personnes regroupées en 11 communautés établies au Labrador et dans la partie boréale du Québec, les Innu·e·s forment une nation dont la langue, l'innu-aimun, et la culture, l’innu-aitun, sont bien vivantes. Ces communautés sont partout au Labrador et étendues le long des 900 kilomètres de l'estuaire et du golfe du Saint-Laurent, de la rivière des Escoumins à l'est jusqu'à la rivière Saint-Augustin à l'ouest.

Communautés de la nation innue (www.tshakapesh.ca)

L'Institut Tshakapesh est un pilier dans la transmission des savoirs, d’une génération à l’autre, en matière de protection de l’innu-aimun. Sa mission est de veiller à ce que la langue ne connaisse pas le même sort que d'autres langues autochtones qui ont été perdues au fil du temps. Grâce à leur détermination et à leur engagement envers leur patrimoine culturel, les Innu·e·s ont réussi à maintenir leur culture et leur identité, et continuent de jouer un rôle important dans la société québécoise et canadienne et à contribuer à la richesse culturelle de notre pays.

Étant l’une des plus grandes nations autochtones au Québec, il n’est pas rare de voir des Innu·e·s se démarquer dans plusieurs domaines. Voici quelques personnalités que vous connaissez peut-être. En politique, nous avons Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, ainsi que Kateri Champagne Jourdain, première femme autochtone élue à l’Assemblée nationale du Québec en 2022. Du côté artistique, citons Natasha Kanapé Fontaine, Joséphine Bacon et Matiu (pour n’en nommer que quelques-un·e·s), sans oublier Naomi Fontaine dont l'œuvre vous est présentée au théâtre Duceppe en 2023.