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Duceppe
Profil d'artiste

Fernand Rainville

biographie

Le théâtre est à la fois une passion et une source infinie de plaisirs pour Fernand Rainville. Plus jeune, il était convaincu que la carrière d’un metteur en scène devait commencer à 40 ans. «J’étais naïf alors et ma vision de la vie était pour le moins idéaliste puisqu’en fait, j’ai commencé à faire de la mise en scène à 29 ns, il y a de ça onze ans.» Jusqu’à ce moment, Fernand Rainville était d’abord et avant tout un comédien. Formé à l’École nationale de théâtre, il a interprété divers rôles, entre autres, dans Chapiro de Jean Pelletier, spectacle solo qui lui a valu le prix d’interprétation du Quebec Drama Festival, Squat et Bulletin spécial de Raymond Villeneuve, Measure for Measure de Shakespeare, Sexual Perversity in Chicago de David Mamet, Les Gars d’à côté de Tom Griffin et Bousille et les justes de Gratien Gélinas. En 1985, il signe sa première mise en scène, Les Deux Gentilshommes de Vérone de Shakespeare, pour le Théâtre Il va sans dire. En 1989, après quelques autres mises en scène, dont celle des Belles-Sœurs de Michel Tremblay pour le Théâtre du Nouvel Ontario, à Sudbury, sa ville natale, Fernand Rainville monte Glengarry Glen Ross de David Mamet. La production reçoit un excellent accueil, tant du point de vue de la critique que de celui du public. «C’est ce qui a lancé véritablement ma carrière de metteur en scène et je n’ai pas arrêté depuis, tout s’est enchaîné.» «Je dois dire que mon expérience d’acteur m’a beaucoup servi dans mon travail de metteur en scène. Pour moi, un comédien, c’est quelqu’un qui raconte une histoire. En ce sens là, je me perçois moi aussi, dans mon travail de metteur en scène, comme un conteur qui a une manière personnelle de raconter, de transposer un texte sur une scène.» Aujourd’hui, à 39 ans à peine, Fernand Rainville a déjà signé la mise en scène de 45 spectacles dont Poor Superman de Brad Fraser, Variations sur le canard de David Mamet, Bousille et les justes de Gratien Gélinas, Le Timide au palais de Tirso de Molina, Talk Radio d’Eric Bogosian. Certains de ces spectacles l’ont particulièrement marqué. «Mon incursion, en tant que metteur en scène associé, dans la production montréalaise du spectacle Les Misérables, en 1990, s’est avérée importante pour moi. Outre le travail de répétition, j’ai pu assister à toutes les réunions de production, de conception et de publicité. Je garde également une place spéciale dans mes souvenirs pour un spectacle son et lumière, Les légendes fantastiques, que j’ai monté en 1998 à Drummondville. À partir d’une idée de Normand Latourelle, j’ai préparé un canevas, scénarisé le spectacle et conçu les 150 rôles tenus pour la plupart par des bénévoles. Ce fut une expérience humaine et technique extraordinaire.» La chatte sur un toit brûlant est la première mise en scène de Fernand Rainville chez Duceppe et c’est également sa première incursion dans l’univers de Tennessee Williams. «La thématique du mensonge et de l’avidité, de même que la perte de l’enfance et la mort du rêve, me semblent des thèmes porteurs dans La chatte sur un toit brûlant. Mais plus que tout, la grande force de cette pièce c’est qu’elle permet de regarder vivre des gens sans proposer de parti pris pour les uns ou pour les autres.»