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Duceppe

Pour la survie de notre culture

17 avril 2020

Depuis quelques semaines, nous prenons conscience des failles de la mondialisation et de notre dépendance aux marchés étrangers. Nous sommes maintenant à même de comprendre toute l’importance d’une économie locale forte et des initiatives en ce sens apparaissent chaque jour. Alors que nous adaptons nos habitudes de consommation pour soutenir nos entreprises, la question qu’on nous pose le plus souvent est: Comment puis-je soutenir la culture d’ici?

Un panier bleu culturel?

Depuis que nous sommes contraint·e·s de consommer notre culture en ligne, les services de diffusion en continu, majoritairement américains, ne se sont jamais aussi bien portés. En choisissant nos produits culturels les yeux fermés, en nous abonnant à des plateformes offertes par des multinationales qui ne paient pas de leur juste part de taxes et d’impôts, nous empoisonnons notre vie culturelle. Pendant que nous investissons la majeure partie de notre «dollar-loisir» à l’étranger, des créateur·trice·s et artisan·e·s d’ici se voient forcé·e·s d’abandonner leur art, faute de revenus. Les prochains mois seront déterminants pour l’avenir de la culture québécoise, dont les institutions sont actuellement fragilisées par la crise. Pour la survie et la relance de notre industrie culturelle, nous avons le devoir d’agir collectivement.

Des choix qui font une différence

Comment? En changeant certaines habitudes, comme en cessant de nous abonner aussi massivement à des services de diffusion étrangers et en nous intéressant à des alternatives locales; en consommant davantage de musique d’ici – que ce soit en l’achetant, comme dans le bon vieux temps, ou en syntonisant des stations qui oseront suivre le mouvement #musiquebleue, qui vise à faire augmenter la part de musique québécoise dans nos radios commerciales; en n’attendant pas collectivement au 12 août de chaque année pour faire notre plein de littérature nationale; ou en ensoleillant nos aires de confinement avec des oeuvres d’art de chez nous!

«Jamais sans mon Netflix»

L’idée n’est pas de se priver complètement des œuvres étrangères, mais de varier nos abonnements et nos habitudes de consommation pour donner une chance à notre industrie de survivre, puis de se relancer. En tant que consommateur·trice·s, nous avons le pouvoir de permettre à nos artistes et à nos producteur·trice·s de respirer et d’entrevoir l’avenir avec optimisme. Et si on leur donnait cette chance? Et si on se donnait cette chance?

Et les arts vivants?

Que nous parlions de théâtre, de musique, d’humour, de danse, ou de cirque, les arts vivants subissent présentement de lourdes pertes. En attendant le moment où nous pourrons enfin fréquenter les salles de spectacle, nous pouvons faire une différence pour soutenir les compagnies en faisant un don en ligne ou en renonçant au remboursement de nos billets de spectacles annulés.

D’ici à ce que nous puissions nous réunir à nouveau autour des scènes, l’équipe de Duceppe vous propose de partager vos recommandations de culture d’ici. Parce que le travail des artistes a une valeur et qu’il mérite d'être soutenu, nous allons privilégier les sites qui permettent de payer pour accéder à leurs contenus. Nous vous invitons à poursuivre la liste dans les commentaires.

Ensemble, créons le panier bleu culturel!

David Laurin et Jean-Simon Traversy

Codirecteurs artistiques, Duceppe

  • Tënk diffuse des documentaires sur abonnement.
  • Cinéma moderne propose des films récents, d’ici et d’ailleurs, en VSD.
  • La distributrice de films propose un catalogue de courts et longs métrages d’ici en vidéo sur demande.
  • Maison 4:3 propose un catalogue de films et documentaires d’ici et d’ailleurs en vidéo sur demande.
  • Tou.tv l’abonnement Extra donne accès à une foule de série et films d’ici et d’ailleurs.
  • Éléphant: mémoire du cinéma québécois assure l'accessibilité, la pérennité et le rayonnement du patrimoine cinématographique québécois.
  • Illico et Club illico: Vous y retrouverez une vaste sélection de séries et de films d’ici et d’ailleurs en vidéo sur demande. Pour sa part, Club illico vous permet d’accéder à un grand catalogue ainsi qu’à une multitude de productions originales d’ici. Vous n’avez pas besoin d’être abonné à Vidéotron.
  • Crave a une section «de chez nous» qui contient des films, des séries et une sélection de courts métrages qui devaient être présentés au festival Regards.
  • Les libraires regroupe plus de 100 librairies indépendantes du Québec, des Maritimes et de l’Ontario.
  • Aime Ton Cinéma met en valeur les films québécois disponibles en salles, sur les plateformes numériques et à la télévision. Une création du Regroupement des des distributeurs indépendants de films du Québec.
  • Suggestion de Dominique Leclerc: l'ONF s'impose avec du documentaire socialement engagé, du cinéma d’animation d’auteur, de la fiction alternative, des contenus interactifs d’avant-garde et plus ()
  • Suggestion du Centre des auteurs dramatiques: Monologues intérieurs | CEAD présente des auteurs et autrices qui offriront des lectures de monologues tirés de leurs répertoires, en direct de leur lieu de confinement, via Facebook Live.
  • Suggestion de Lorie Ganley: OFFTA, festival voué à la jeune création d’avant-garde en arts vivants, présentera une 14e édition entièrement «déconfinée».

Et maintenant, à vous la parole!

Nous vous invitons à poursuivre la liste dans les commentaires sous la publication de ce texte sur Facebook avec vos propres suggestions pour consommer de la culture d'ici en payant le juste prix. Nous mettrons à jour cette liste au fur et à mesure de vos judicieuses propositions!

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