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Duceppe

Le nucléaire, d'hier à aujourd'hui

20 février 2020

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, parallèlement au nucléaire militaire et à la course à la bombe, le nucléaire « civil» était également développé.

Il désigne principalement l’exploitation de l’énergie nucléaire pour produire de l’électricité.

Soit environ 10% de la production mondiale en 2019.


Ayant découvert et compris la fission nucléaire en 1938, l’humain a entrepris d’exploiter celle des atomes lourds — c’est-à-dire formé d’un grand nombre de nucléons comme l’uranium — pour en extraire de l’énergie nucléaire.

© Association nucléaire canadienne 2019

En décembre 1951, une première centrale nucléaire expérimentale fonctionne aux États-Unis.

Le réacteur EBR-I génère l’électricité nécessaire pour illuminer quatre ampoules de 200 watts !


En 1953, le président américain Eisenhower livre un discours célèbre intitulé «Atoms for Peace», où l’accent est mis sur les usages scientifiques et pacifiques de l’atome.

Six mois plus tard, à Obninsk, les Soviétiques mettent en service la toute première centrale nucléaire produisant de l’électricité pouvant desservir des civils.

© Witco Stamp Collection, 1955

Le Canada est un chef de file mondial en matière d’approvisionnement en uranium. La majeure partie de son extraction minière s’effectue en dans le nord de la Saskatchewan, qui renferme les plus riches gisements au monde.

© Canadian Nuclear Safety Commission.

L’uranium enrichi est conditionné en de petites pastilles avant d’être installé au cœur d’un réacteur nucléaire. Il devient le «combustible» pour les centrales, même si, en réalité, il n’y a aucune combustion. Le phénomène de fission nucléaire en chaîne est une réaction physique.


Dans un réacteur nucléaire, la fission des atomes d’uranium produit une grande quantité de chaleur dégagée par la réaction en chaîne contrôlée. Cette chaleur fait augmenter la température de l’eau qui circule autour du réacteur à 320°C. L’eau est maintenue sous pression pour l’empêcher de bouillir.


Au contact des tuyaux parcourus par l’eau très chaude du circuit primaire, l’eau du circuit secondaire se transforme en vapeur.

La pression de cette vapeur fait tourner la turbine, entraînant l’alternateur qui produit l’électricité.


Les « déchets nucléaires » représentent diverses substances produites à chacune des étapes. Ils sont classés selon deux critères : l’intensité de leur rayonnement radioactif et leur période radioactive.

Près de 90% d’entre eux ont une vie courte et une activité faible à moyenne. Cependant, pour la plupart de déchets, il n’existe pas de possibilité de recyclage.

© Hanohiki Getty Images

À partir du début des années 1960, la puissance nucléaire mondiale augmente très rapidement, passant d’environ 1 gigawatt en 1960 à 300 gigawatts à la fin des années 1980.

En 2018, le parc nucléaire mondial comptait 451 réacteurs répartis dans une trentaine de pays.

En France, en Hongrie, en Slovaquie et en Ukraine, l’énergie nucléaire représente plus de la moitié de la production totale d’électricité.

© Julien Warnand / EPA, via Shutter

Le Canada exploite aujourd’hui 19 réacteurs, regroupés dans quatre centrales en activité qui fournissent environ 16% de la demande en électricité du pays.

Le Québec, qui a participé aux premières recherches canadiennes sur le nucléaire, ne possède plus de centrale en activité. Gentilly-1 l’a été de 1972 à 1977, Gentilly-2, de 1983 à 2012.

Salle des commandes de la centrale nucléaire Gentilly-2 © Radio-Canada / Josée Ducharme

«Souvent décriée pour ses risques, l’énergie nucléaire se présente maintenant comme un outil de lutte contre les changements climatiques. Le nucléaire produit déjà plus de 10 % de l’électricité dans le monde, un chiffre que certains voudraient voir grimper pour remplacer les centrales au charbon et au mazout.»

- Michel Marsolais, ICI Radio-Canada, 2019

© Peter Andrews / Reuters